Me voici reparti depuis quelques jours de teheran avec le visa turkmene en poche (Ouf....enfin...)

Apres une traversee de Tehran desastreuse, galere, horrible...je reprends un plaisir monstre a rouler. J`ai eu besoin d`unne journee pour sortir de Tehran avec au programme : Autoroutes a gogo, pollution impressionnante et trafic surcharge. J`ai eu l`impression d`etre branche toute la journee a un pot d`echappement. A tel point q`en fin de journee, a la sortie de la ville, arrive au dessus d`une bosse, j`ai ete oblige de m`arreter pour ne pas m`ecrouler asphyxier. Meme en etant assis a cote du velo pendant 15min, je n`arrivais pas a reprendre mon souffle et je me demandais si je n`allais pas trepasser ici. Les poumons brulants a chaque inspiration, un mal de tete grandissant...je n`aavais jamais ressenti une impression pareille.

Heureusement, les jours suivants n`ont ete que du bonheur. J`avais ke choix entre 2 routes : une petite route montagneuse a 2500m avec bcp de denivele et une grande route en bordur du desert mais toute plate. J`ai choisi la petite route et je crois que j`ai vecu quelques uns de mes plus beaux jours. J`ai pedale au milieu de la chaine de l`Alborz, evoluant dans un desert rocailleux de toutes les couleurs avec des oasis de verdure le long de petits ruisseaux, rellement un bonheur intensif tout au long de la journee malgre les deniveles. Je passerai sous silence les bivouacs idyliques...

Maintenant, me voici sur la grosse route en bordure du desert, les paysages sont differents mais tout aussi grandioses.

Hier, apres avoir mange chez des Iraniens rencontres la veille, j`ai pris cette grande route au milieu du desert. Le ventre plein et le coeur leger, je pedale doucement et grande nouvelle:j`ai le vent dans le DOS (haaaaaa quel bonheur). Il est 15h, je voudrais rejoindre la ville de Sharhud a quelques 65km. Au programme : un grand bandeau d`asphalte au milieu de la secheresse. Avec ce vent, j`avance a 40km/h sans trop forcer, je me vois deja prendre mon temps au soleil couchant d`ici 1h30. En 30 min, 20km sont avales, je suis impressionne. Mais au bout de ces 30 min...en 15s, le vent change radicalement de sens et je me le prend en pleine face. Resultat : ma vitesse de 40km/h sans forcer se transforme en 13km/h en appuyant comme un forcat sur les pedales. Je suis fou, je peste, je rage, pourquoi et comment est il possible que le vent change de sens ici et si rapidement?. J`arriverai au bout de mon etape prevue a 19h30 completement vide et les jambes bien raides.

J`espere que les quelques 700km qu`il me reste a faire pour arriver a la frontiere Turkmene d`ici 7j ne se feront pas dans les memes conditions, sans quoi je pense que le moral en prendrait un coup...

Je pense topujours autant a vous Bises